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ALPES - GR5 - JOUR 11
11e jour – 27 juin 2005
Saut dans le temps, voyage dans le passé à cheminer tout au long de la journée d’une colline fortifiée à une autre, d’un château l’autre. Cette partie de l’Alsace est particulièrement prolifique en témoignages architecturaux contemporains des Croisades. Au lever du soleil, les ruines impressionnantes du Bernstein et plus loin des châteaux de l’Ortenberg et du Ramstein qui ont défié les siècles sont autant d’invites au rêve et à l’imaginaire. Au dépaysement aussi, car ces forteresses délabrées surplombent un panorama de vignobles et l’on a tôt fait d’imaginer ici quelques secrètes retraites de cathares ou de templiers.
Un craintif chevreuil fuit dans le bois dominant Châtenois. La petite ville s’organise autour d’une ruelle animée, truffée de maisons pittoresques et colorées, parfois à peine plus grandes que des maisons de poupées. Le clocher à échauguettes attire le randonneur qui trouve tout à côté un moderne et fonctionnel gîte d’étape plutôt massif. Point de départ de l’ascension vers « LE » château alsacien par excellence, la forêt de Châtenois agréable et bien ombragée monte sans trop d’à-coups jusqu’à un autre style d’enceinte fortifiée. Pas de hautes tours de gué, de mâchicoulis ni de meurtrières. On a fait ici appelle aux techniques modernes pour empêcher toute intrusion. Evasion serait plus approprié. Une haute clôture métallique truffée de panonceaux siglés d’un éclair électrique matérialise le pourtour de la Montagne des Singes. 280 macaques de Barbarie en liberté. René Schwartz, le garde forestier de Saverne m’a raconté avec beaucoup d’humour et de mimiques que certains de ces macaques, aimant tellement la liberté avaient pris la poudre d’escampette par les airs. Je le revois encore me mimer les vieux mâles pliant les branches souples pour catapulter les singes les plus légers par-dessus le grillage. L’affaire avait fait grand bruit à l’époque puisque certains terrorisaient gentiment la population. La planète des singes, sauce bretzel !
Longue marche d’approche en un sous-bois agréable qui sans doute doit l’être tout autant pour les cueilleurs de champignons la saison venue. La seule grimpette du jour est bien moins importante que sur la carte et l’on quitte le couvert du bois au niveau des boutiques de souvenirs du château du Haut Koenigsbourg ! Le bâtiment, premier site touristique d’Alsace, impressionne par son envergure similaire à celle du plus grand des paquebots. Seul château reconstruit il attire aujourd’hui plusieurs centaines de visiteurs vers ses chemins de ronde, créneaux, chapelle et autre donjon. De nombreux scolaires déclamant bruyamment leur fascination et des allemands venus en voisins. A sept cent trente trois mètres, plus que partout ailleurs la vue porte à l’infini. Personne n’acceptant de garder mon sac et refusant moi-même de trimbaler ce fardeau sur les remparts, la visite tourne court.
Marcher, marcher encore, aux plus chaudes heures du jour et par canicule redoublée. Plaisir masochiste ou bête inconscience ? Certes non, juste nécessite d’avancer, d’arriver, de continuer. Faire abstraction de la soif, oublier les ampoules, adopter le rythme lancinant des grillons pour mieux tromper la fatigue. La mairie de Thannenkirch, pour le moins banale propose toutefois un porche rehaussé de colonnes sculptées de bois polychromes rendant hommage à la vigne et aux hommes qui en tirent le meilleur. 45°C en début d’après-midi. Arrêt obligatoire dans le hall durant presque trois heures, pour une pause sanitaire au sens médical du terme, tant la chaleur indispose et pourrait avoir de fâcheuses répercutions, au-delà d’une simple insolation. Bon accueil de la secrétaire de mairie compréhensive.
Reprise de l’itinéraire… et de tous mes esprits sur le sentier aisé des Trois Châteaux, respectivement : château de Haut Ribeaupierre, de Saint Ulrich et celui de Girsberg.
Aujourd’hui l’itinéraire m’a amené à croiser sept châteaux importants, à l’architecture massive et parfois disproportionnée et pas un n’a été visité. La proposition de dormir dans les ruines du château de Saint Ulrich emporte la majorité des voix ! Calme et plénitude dans cet amas de pierre et pans de murs brûlés des feux ardents d’un soleil enfin déclinant. Découverte des lieux, devenus le domaine des orties et lézards. Une foultitude de châteaux petits ou grands, simples tours éventrées ou masses étagées prodigieuses ponctuent les sentiers d’Alsace qu’emprunte le GR5. Excellemment situés, restaurés à minima, ils seraient des gîtes d’étapes et chambres d’hôtes extraordinaires où touristes et randonneurs auraient plaisir à faire halte. Création d’emplois et préservation du patrimoine. Une idée en l’air sans doute…
En bas Ribeauvillé s’endort doucement au creux des vignes.
Date de création : 09/02/2008 @ 11:02 Réactions à cet article
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