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ALPES - GR5 - JOUR 49
49e jour - 8 août 2005 (+22 de Thonon) De Rougios à Saint Dalmas de Valdeblore (granges de la Chanarie).
Nuit agréable dans le romarin du petit hameau de Rougios dont la faible altitude (1467 m) a octroyé une nuit tempérée au milieu des sauterelles qui jouaient au trampoline sur la moustiquaire, sans trouver la sortie. Avec sa fontaine taillée dans un tronc, sa végétation rase odoriférante, les quelques cabanes et granges abandonnées et le paysage de montagne environnant, Rougios figure comme l’un des plus beaux lieux de bivouac de la randonnée sur le GR5. Certes ce n’est pas de la grande montagne, mais l’altitude n’est pas nécessaire pour apprécier toujours le paysage.
Je pliais calmement mes affaires sans plus d’empressement ni d’excitation matinale quand arrive un randonneur. Il va boire à la fontaine, hésite un peu puis après quelques pas timides vient m’aborder :
« Bonjour, c’est vous qui venez de Strasbourg ? »
J’éclate de rire en répondant : « les nouvelles vont vite ! »
Il avait rencontré la veille le stagiaire du Parc du Mercantour. Je le rejoindrai plus loin et nous cheminerons ensemble jusqu’au village de Roure (1096 m). En voilà un beau village qui me plait. On le dirait suspendu au dessus du vide, accroché à une poignée de nuages. Ca ressemble aux vieux villages corses, avec des minis ruelles piétonnières autour desquelles s’articule une architecture méridionale hétéroclite qui fait tout le charme du lieu. Des maisons en terrasses en pierre de pays avec au mieux, un jardinet pas plus grand qu’une baignoire. A quand Roure classé au patrimoine mondial de l’Unesco ?!!!
Depuis le village perché, la suite du GR5 n’est qu’une longue étape de jonction pour rallier tranquillement Saint Dalmas de Valdeblore et y retrouver d’autres montagnes. Absolument rien d’intéressant à voir, à part quelques hameaux ou villages aux couleurs méridionales.
55 minutes suffisent à descendre bien tranquillement jusqu’à Saint Sauveur de Tinée, seule localité d’importance avant Saint Dalmas de Valdeblore, sur l’itinéraire. On y trouvera un peu de ravitaillement à la boulangerie située tout à côté de la mairie.
Info importante pour le randonneur en panne de gaz : des bouteilles de gaz CV270 (à valve) sont en vente à la boulangerie.
Passage à la Poste et coup de tampon rapide, sans soulever la curiosité ni même l’intérêt de la postière.
Nul n’est prophète en son pays !!! Grignotage sur la placette de la mairie face au soldat du monument aux morts. Des bancs ombragés forment un carré, de l’eau fraîche coule à deux pas. 30°C à 13heures.
Puis direction sans plus d’intérêt pédestre ou culturel, le village de Rimplas, perché sur un promontoire, au bout d’une vieille piste carrossable parsemée de cailloux d’un rouge aux allures de Mars.
520 mètres de dénivelé depuis le fond de la vallée où est enchâssé le village de Saint Sauveur, sur les berges de la Tinée par endroits bien maigrichonne. L’itinéraire peut ainsi être décrit :
1/3 = sentier ombragé
2/3 = piste carrossable écrasée de chaleur.
1h10 de marche pour gagner le village de Rimplas (1016 m).
Charmante petite chapelle aux tons pastel dont je recommande la visite. Baignée de lumière et de fraîcheur on peut y admirer une jolie décoration simple tout en se reposant sagement sur un banc. Jolies ruelles et beaux cadrans solaires. Peu de monde en général et bien moins aux heures les plus chaudes. Un village du sud tranquille en somme.
Depuis Rimplas, on a la chance comme bien souvent de découvrir la suite de l’itinéraire dans le paysage. Au loin s’étale donc la Bolline en direction de laquelle il faudra aller, moitié en descendant en plein cagnard sur les pierres et moitié sous l’ombre réconfortante des châtaigniers et noisetiers.
L’itinéraire de la journée est peu enthousiasmant je l’ai dit, car à partir du hameau de « la Roche », on passe littéralement entre les maisons et autres résidences secondaires.
Sans aucun intérêt donc jusqu’au village de Saint Dalmas de Valdeblore (1290 m).
Jolie église romane du 11e siècle, avec ses bancs ombragés.
Le GR5 que j’ai suivi depuis le lointain sommet du Donon (au septième jour de randonnée, dans le département du Bas Rhin !!!), part bientôt plein Sud pour rallier Nice en quelques jours. L’itinéraire est sans doute d’une rare beauté, impossible d’en parler car je ne l’ai jamais réalisé.
Je préfère emprunter son petit frère, le GR52, car il permet de passer par la Vallée des Merveilles, en direction de Menton. Encore quelques cols difficiles, beaucoup d’éboulis et de pierres, des jours de fatigue supplémentaires, mais au final, la vallée des Merveilles et les vallons alentours sont intéressants pour la faune importante qui y vit : bouquetins, chamois, et marmottes. Donc direction le GR52 pour qui veut terminer en beauté !
En cherchant un supposé bureau de poste qui n’existe pas (le seul se trouve à la Bolline), je file dans les ruelles de Saint Dalmas de Valdeblore et découvre une architecture atypique, des bâtisses de 1680 et des petits coins d’oubli tranquilles. L’épicerie n’ouvre qu’à 17 heures. Courses sommaires pour seulement 9,22 euros. Un peu de pain frais aussi à la boulangerie située juste sous l’épicerie. La boulangère accepte ma mitraille qui débarrasse bien les poches, j’en profite pour changer cinq euros contre un billet. Toujours ça de moins à monter au prochain col ! Je retrouve le jeune randonneur du matin, attablé au glacier du coin. Il est blond comme les blés, un peu carré et me fait penser à Colin Farrell dans le film Alexandre… Il a trouvé le moyen de prendre une douche je ne sais où et veut aller bivouaquer ce soir vers le col de Veilos, près des lacs à plus de 3 heures et 1.000 mètres de dénivelé de là ! Je lui souhaite bon courage, car pour ma part, je suis déjà bien épuisé et incapable d’un tel effort.
Je marche ainsi seulement une petite demi heure au-delà de Saint Dalmas de Valdeblore, jusqu’à m’en éloigner pour trouver un lieu de bivouac tranquille et presque plat, à proximité des granges de la Chanaria. Un cheval en liberté, seulement retenu par une clochette me tiendra compagnie pour la nuit, et à bonne distance. Ce soir au menu, c’est choucroute et Orangina à gogo : festin de roi ! Une petite boite de temps en temps cale l’estomac, améliore le régime alimentaire spartiate et dope le moral.
5h23 de marche effective Date de création : 13/06/2008 @ 16:24 Réactions à cet article
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