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VERCORS - GR91 - JOUR 3

3e jour – 22 juin 2008

 
De la fontaine de la Chau aux carrières romaines.
 
Nuit tranquille au plat et au calme car la petite dizaine de randonneurs qui bivouaquait là n’a pas plus honoré la fête de la musique. Peu de rosée. Le tee-shirt lavé hier soir et qui a passé la nuit dehors est quasiment sec. Pour alléger le sac qui décidément pèse comme un âne mort (isolement du plateau du Vercors oblige), deux résolutions sont prises : Ce soir c’est minestrone. C'est-à-dire torpiller le sachet de soupe le plus lourd et pour gagner immédiatement 250 g, je finis le paquet de pâtes d’amandes commencé la veille. Il faut environ 45 minutes pour atteindre tranquillement la source des Serrons. Aujourd’hui j’ai décidé de boire peu au fil du sentier, c’est la raison pour laquelle la pipette est rangée, interdiction d’y toucher ! Avec ces quatre ou cinq plots de béton, seuls vestiges du refuge des Serrons, la source est assez facile à localiser. Enfin l’endroit où il faut s’écarter du GR d’une centaine de mètres. Marcher sur de larges dalles de pierres, quelques flaques scintillent au soleil luisant, nous sommes sur la bonne piste ! Pas visible depuis le sentier, la source coule dans une cavité en forme de grotte, ombragée et fraîche. Ca coule gros comme le petit doigt, si on a la chance que cela coule, car la source est intermittente. Mais c’est de l’eau fraîche pour qui sait la trouver.
De là s’aperçoit la direction du Pas des Chattons, où l’on passera bientôt. Le GR se poursuit sans difficultés aucune entre les petites prairies et les bois, entre les racines des arbres et les caillasses séchées de soleil. Cette partie de l’itinéraire est beaucoup plus belle, plus facile et « arrosée » que la veille. De gros cairns de loin en loin balisent l’horizon, sous les contreforts du Grand Veymont que l’on contourne ici à distance raisonnable. Peu avant la dernière ligne droite, lorsque apparaît la bergerie de La Grande cabane (1563 m), il faut quitter le GR91. En effet, la section « Grande Cabane – Pré Peyret » n’est pas très intéressante, monotone comme tout itinéraire de jonction. Il est clairement précisé sur un tronc, à trois bons mètres de hauteur, qu’il ne faut pas compter s’approvisionner en eau à la bergerie… 
Je préconise ce « léger » détour par le Pas des Chattons pour bénéficier de :
-         panorama exceptionnel,
-         source à proximité,
-         découverte patrimoniale.
 
Et en plus la difficulté de l’itinéraire est minime !
Dès lors le sentier remonte en pente douce un vallon herbeux et fleuri, où de loin en loin des arbres ont eu envie de pousser, pour un jour, prodiguer de l’ombre au randonneur ! Compter une bonne heure et un dernier petit raidillon encaissé pour déboucher sur la prairie des Chattons, point de départ de nombreux randonneurs vers le prestigieux Grand Veymont. Je dis « prestigieux » car cela fait deux fois que je passe ici et encore aucune ascension. Ce sera pour la prochaine fois ! Il semblerait que l’ascension du Grand Veymont par le Pas de la Ville soit plus aisée…
Deux heures de repos sur cette douce prairie permettent d’observer quelques marmottes et une poignée de bouquetins à portée de main. Des fleurs par milliers, des boutons d’or, des gentianes à foison mais pas encore d’edelweiss et un paysage ouvert sur le Mont Aiguille. Des « joggeurs » avec bâtons et gourdes à la ceinture descendent du plus haut sommet du Vercors en petite foulée…
Le soleil cogne tandis que des flots incessants de lourds nuages défilent sous l’horizon. En poursuivant le sentier au-delà de la cabane des Aiguillettes (1879 m), je fais volontairement l’impasse sur la source des Bachassons. Pas difficile à trouver. En remontant le vallon pentu creusé d’un sentier bien marqué, on arrive sur un plateau bordé par un ravin s’élargissant. De l’autre côté, un gros panneau vert donne information sur le parc du Vercors. A quelques pas, sur la droite, à même le sol deux bassins ou abreuvoirs rafraîchissent le randonneur.
Une flopé de planeurs s’en donnent à cœur joie. Il y en a jusqu’à cinq en file indienne vrombissant dans les airs. Dernier regard au Grand Veymont et descente tranquille dans la plaine de la Queyrie, typique avec son arbre solitaire en guise de phare dans le lointain.
De minuscules silhouettes noires signalent la présence de vautours. Noble prédateur. Un autre prédateur sournois et patient : le soleil : malgré plusieurs passages de crème solaire, au long de la journée, je suis carbonisé. Les bras piquent, les mollets piquent. La veste polaire protège tant bien que mal… en plein cagnard. Une petite demi heure est nécessaire du haut du vallon pour atteindre les carrières romaines. Des sapins hauts comme trois pommes pour seul abri contre le soleil ! 15h20. La journée de marche va s’arrêter là. Les pieds sont à plat, la canicule à son paroxysme. Les derniers randonneurs et curieux partis, les carrières sont à moi, unique visiteur et spectateur du passé. De prime abord, les carrières romaines ne sont pas très importantes. Un pan de falaise de poche de dix mètres de large où sont distinctement visibles les entailles creusées par les ouvriers de l’époque. Quatre blocs persistent, façon mini colonnes inachevées. La base d’une colonne est fichée en terre, verticale, attendant l’érection d’autres qui ne viendront jamais. Deux ou trois marmottes alentours baguenaudent au soleil. Leurs ancêtres sans doute ont vu les carrières en activité ! Ou ont fini en ragoût pour les romains ?
Renseignements pris auprès de l’office du tourisme de Die, il n’est pas prouvé que les pierres taillées ici aient été utilisées à Die, comme le laisse supposer la légende…
Si vous avez plus d’infos à ce sujet, elles sont les bienvenues en « réagissant à cet article » en bas de page.  
18 heures, je monte la tente en plein vent dans ce site historique et remarquable, au milieu d’une armada de mouches. Elles sentent l’orage. Le plus tard possible, ni demain, ni après demain, mais dans longtemps ! Le soleil passe enfin derrière les carrières : enfin de l’ombre et de la fraîcheur !
Allez, à l’attaque de la Minestrone et des coquillettes qui l’accompagnent !
Préparer la tambouille allongé sous la tente avec 70 centimètres sous plafond relève parfois de l’exploit. En appui sur un coude, il faut exercer une pression qui sera ni trop forte ni trop molle sur la gamelle en équilibre sur le gaz. Attention à ne pas la faire tomber, attention surtout à ne pas renverser le brûleur qui aurait tôt fait d’ajouter un toit ouvrant à la tente !
Plus malin que le clown, plus courageux que le dresseur de fauves : l’équilibriste !
 
Durée de marche effective : 3h38, soit pas vraiment beaucoup
 
 

Date de création : 10/07/2008 @ 13:49
Dernière modification : 10/07/2008 @ 13:52
Catégorie : VERCORS - GR91
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