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PYRENEES - GR10 - JOUR 28
Jour 28 – Dimanche 8 août 2004 Réveil 6h00 – Lever 7h00 Départ 8h00 – 20°C
J’étais juste en dessous du gîte de Rouze, dans un champ et mes hôtes étaient en fait cinq vaches de race Salers. La montée au col de la Serre du Cot m’apparaît assez abrupte par endroits, même si mes forces semblent un peu revenues, un peu seulement. Passage en sous-bois, dans des hameaux en ruine, envahis par la végétation. Je suis surpris de constater que certaines granges perdues dans la nature sont à vendre, avec un bel écriteau ! Qui donc va aller acheter ça, pour quel prix et pour faire quoi ? Mystère. Au col, le panorama laisse encore apparaître des chaînes de montagnes en enfilade. Des montagnes toutes neuves qui n’ont pas encore servi ! Je commence à en avoir assez de monter pour descendre. Ne serait-il pas possible d’aménager des tunnels piétonniers à travers la montagne, joignant des villages à même altitude, sans passer par des cols situés 1.000 mètres plus haut ? Non ? C’est pourtant une idée… à creuser ! Je fais un pano au col, plus pour me reposer que pour la beauté des lieux. Un panneau indique la présence d’une source à 400 mètres. N’ayant presque plus d’eau, j’essaye de la trouver, monte sur un sentier et ne trouve rien. Dans la descente, car il faut bien qu’il y en ait une de temps en temps, je croise deux copains randonneurs de 25 ans environs. Sont juste partis de Saint Lizier d’Ustou le matin même. Sont tous neufs ceux-là aussi. Veulent aller jusqu’à Bagnères de Luchon en une semaine et y prendre le train du retour pour Paris. Le vendeur de Décathlon leur a conseillé un sac à dos de 70 litres. Tu parles d’un expert ! Ils ont une petite tente de 1 kg comportant juste un double toit... sympa en cas de pluie !
A Saint Lizier d’Ustou, le miracle tant espéré ne se produit pas. Je ne vois pas le randonneur BCBG rencontré à Bidarray, 25 jours auparavant. Je me serai bien fait inviter à manger. En tout état de cause, je vais prendre deux Orangina dans l’unique bar du village, situé en face du camping qui fait épicerie. 4 euros pour 2 Orangina, c’est le prix le plus bas payé jusque là. Bravo ! Au comptoir, un client trouve qu’il y a moins de taons. Moi qui passe mon temps « en extérieur », je ne suis pas tout à fait du même avis ! Jolie chapelle à la sortie du village. Bonne petite montée bien raide en quelques minutes, qui font oublier la pause fraîcheur du café ! La mère du patron à qui j’ai demandé de me remplir ma gourde, me la rend pleine d’une eau fraîche en disant : « Oh que c’est lourd ». La dure loi de la logique est implacable ici aussi, 3 litres = 3 kilos ! Rien à voir au col de Fitté si ce n’est la minuscule station de Prat-Motau qui barre le paysage avec ses petits chalets sur la crête d’en face. Mais il y a du réseau. Je mange ma dernière tablette de chocolat en guise de petit déjeuner et de midi ! Plus que léger tout ça, alors je lèche bien le papier ! Pour le col suivant, je sors un peu de la piste en suivant des touristes sur un sentier herbeux très agréable et j’atterri au sommet des remontées mécaniques du Picou de la Mine.
Vue imprenable sur les environs, mais je ne suis pas là pour faire un pano. Je cherche mon balisage fétiche que j’ai encore perdu. Faut redescendre pour le col de l’Escots, au niveau du restaurant d’altitude. Des chevaux divaguent çà et là. Je fais un grand tour de piste avant de trouver le panneau indicateur de mes rêves. Officiellement, d’après le topo guide, ça descend tout droit, directement sur la Jasse du Fouillet. J’aimerai bien avoir entre les mains l’imbécile qui fait les graphiques pour la FFRP. Il mérite quelques leçons particulières en matière de lecture de cartes IGN avec un approfondissement sur les courbes de niveau dont il semble tout ignorer, le couillon. A moins que les graphiques ne sont réalisés en externe, par un fonctionnaire géographe ukrainien, plus payé depuis l’indépendance de son pays. Là, je comprendrai. Chaque jour apporte son lot d’erreurs flagrantes sur les croquis, ça saoule à la fin. Descente souvent dans les cailloux jusqu’à la Jasse du Fouillet, qui n’est qu’un anonyme lieu-dit. A cause de la fatigue, je glisse plusieurs fois sur les pierres. Dans un étroit passage, une saignée dans la pierre, je glisse encore deux fois, à quelques pas d’intervalle. Je prends la tangente (GR de Pays) pour rallier le village d’Aulus où j’ai décidé de faire halte en gîte, étant trop fatigué pour continuer comme ça encore longtemps. Et j’attends du courrier à la Poste, en plus.
17h30 arrivée à Aulus et 17h45, sous la douche. Gîte le Presbytère. Je pense qu’il n’y en a qu’un d’ailleurs. Repos en m’allongeant sur un matelas douillet et je descends me préparer mon repas : comme d’hab, soupe, bolino avec soupe vitaminée et bonne purée en dessert. Sortie à la fraîche, pour aller téléphoner et repérer les lieux stratégiques du village : poste, épicerie, médiathèque, etc.
Retour au gîte, couchage et repos bien mérité. Couché à 22h00.
7h36 de marche effective
Date de création : 21/08/2008 @ 07:59 Réactions à cet article
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