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COMPOSTELLE - GR65 - JOUR 11
Jour 11 – 6 avril 2009 – chemin de Compostelle
 
Du champ avant Bessey à Saint Julien Molin-Molette (gîte)
 
Beaucoup de rosée ce matin dans le champ au niveau du Saut de l’Agneau, pour une altitude de seulement 346 mètres. Champ très sympa pour bivouaquer, sol tendre et beau panorama sur le Pilat. Une grosse demi heure dans les champs permet d’atteindre le petit village de Bessey (380 m) où on a judicieusement pensé aux pèlerins et à leurs besoins. Il y a en effet un abri pèlerin, constitué de tout ce dont on a besoin en randonnée : un toit pour s’abriter du soleil, une belle table de pique-nique, une fontaine et la poubelle. De nombreuses municipalités devraient s’en inspirer, car malheureusement les abris pèlerins au fil des kilomètres sont rares et ceux aussi bien achalandés encore plus. Ici, sur le grand panneau d’informations du GR65, on apprend que :
Genève – Bessey : 227 km
Bessey – Le Puy : 107 km
Le Puy – la frontière : 750 km
La frontière – Compostelle : 780 km
Une fois arrivé au Puy, j’aurais donc réalisé 1/3 du parcours jusqu’aux Pyrénées, avant de bifurquer je l’espère sur le GR10 pour quelques jours de rab. Hier soir, sous la tente, je m’imaginais déjà à Hendaye, marchant pieds nus sur le sable ! Patience, tout vient à point et petit pèlerin deviendra grand si les ampoules ne le croquent pas en route ! A la sortie de Bessey, on sent bien que les baliseurs du GR65 ont tout essayé pour nous faire éviter de prendre les routes les plus passantes. Et çà marche car nous faisons des détours sympas dans les vergers. Comme aux environs du Buisson (468 m). Les pommiers en fleurs embaument tandis que la chaleur ne cesse de croître. La petite route vicinale goudronnée et tranquille passe par de charmants hameaux hors du temps comme à Bazin. A celui de Pourzin, une belle maison de bois toute en madriers dénote un peu dans le paysage mais sa grande baie vitrée doit se laisser apprécier. A deux pas, un ancestral banc de pierre adossé au mur d’une maison offre un doux repos à l’ombre additionnée d’une brise légère. Le baromètre baisse constamment au fil des heures, le ciel se voile d’immenses traînes de nuages annonciatrices d’un changement radical. Pas trop vite quand même ? De ce petit hameau de Pourzin, nous ne sommes plus très loin de la croix de Sainte Blandine et ensuite de Saint Julien Molin-Molette. C’est là que j’ai l’intention de passer la nuit, donc pas nécessaire de trop se presser. A partir du hameau de Mérigneux, encore certes un peu de goudron mais une belle grimpette régulière sur plusieurs centaines de mètres. Il est vrai que ce n’est pas un col des Alpes non plus, mais après des jours entiers ou presque à marcher sur le plat goudron, les mollets ne sont plus habitués au dénivelé !
Une heure depuis le hameau de Pourzin pour déboucher sur la prairie abritant la croix de Sainte Blandine (693 m). Sur le topo guide, la description toujours télégraphique parlait ici d’un panorama sur les Alpes. M’ouais, avec toute cette brume on distingue à peine la vallée du Rhône pourtant toute proche. Deux tables de pique-nique entourent la croix plantée sur des cubes de pierres superposés. Un bosquet de pins fait un ombrage appréciable malgré la bise qui souffle à l’envie.
En descendant de la croix de Sainte Blandine, il me vient à l’esprit que je n’ai plus vu de pèlerin depuis longtemps. Patience ! Itinéraire sans encombre jusqu’à Saint Julien Molin-Molette (590 m – 1.200 habitants) dont on ne découvre le village qu’au dernier moment tant il est caché derrière un vallon planté de lotissements. 15h05, arrivée au gîte « la radio d’ici ». Cela laisse une bonne amplitude pour toutes les activités annexes et pourtant si importantes au randonneur : douche bien sûr, courses à l’épicerie d’à côté, et pharmacie pour la crème solaire, car je brûle. Lessive générale au gîte qui est situé au rez-de-chaussée d’une ancienne école reconvertie vaille que vaille en diverses activités. Pas la peine de sonner, entrer directement et s’installer. 2 tee-shirts, 2 slips et 2 paires de chaussettes pendent aux fenêtres de la chambre, lavées simplement au savon. Du moment que c’est un peu propre et que le linge sent meilleur… Ce soir, trois autres pèlerins dorment ici. Un couple de jeunes autrichiens partis depuis chez lui. La première fois, ils ont réalisé l’itinéraire : lac de Constance – lac Léman. Et cette année, ils vont parcourir Genève – Le Puy. Il y a aussi Willy, un fringuant suisse de 66 ans, parti de Berne. Pas tout à fait francophone, il parle avec de fortes intonations germaniques, mais on se comprend. Lui est un peu plus ambitieux, car il veut aller à Saint Jacques de Compostelle bien sûr (toute le monde veut y aller, sauf moi !) et faire le retour à pied par la voie du nord en Espagne, passer par Lourdes et la voie d’Arles, Grenoble puis Genève et Berne… Bon courage mon gars, Hendaye me suffira bien ! 
Dans la cour, le chat de la maison s’étire nonchalamment au soleil. Le jeune autrichien le caresse en disant :
-         Bonchûr mézieu le châaaaaaa !
J’éclate de rire en l’entendant présenter ses salutations au félin qui ne cherche qu’une caresse.
-         Zé oun châaaaaaa franzé, alors il faut i parlé eun franzé, nooon ?!!
Dans le couloir, le « patron » du gîte passe tamponner les crédencials et se faire payer. Très sympa, il parle agréablement en expliquant le fonctionnement de la maison. Quelques familles qui habitent aux étages ont racheté l’ancienne école et la retape tant bien que mal, entre des activités associatives comme la radio. Pendant qu’il parle de l’état de l’école au début, du chemin de Compostelle et d’autres sujets intéressants, le chat saute sur la table, pour se retrouver tranquillement perché sur son épaule. Ambiance et aspect bohème qui certes dépareillent des autres gîtes d’étape plus « conventionnels » mais qui ne me dérangent absolument pas ! Je suis gentiment invité à souper avec les trois pèlerins : soupe bien chaude et spaghettis. J’apporte le camembert. Le ciel semble clément ce soir, bientôt la pleine lune. Cette nuit sera au moins tempérée avec un bon matelas, pas de rosée au réveil, ni de tente à plier pour une fois, fort appréciable.
Balisage pas extraordinaire aujourd’hui : on ne se perd pas, mais il faut être plus attentif.  
 
Durée effective de marche : 4h18
 
 

Date de création : 14/06/2009 @ 10:49
Dernière modification : 14/06/2009 @ 10:49
Catégorie : COMPOSTELLE - GR65
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