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COMPOSTELLE - GR65 - JOUR 15
Jour 15 – 10 avril 2009 – chemin de Compostelle
 
Du gîte de Gagne à un champ après Liac.  
 
Pas très en forme, pas très beau temps, pas très envie de partir.
Je quitte le confortable gîte de Gagne à 9h30, comme un somnambule, des gargouillis plein l’estomac et du sommeil dans les yeux. Fort heureusement le parcours du jour ne présente aucune difficulté particulière, ni dénivelé important. Se passant sur bitume ou piste carrossable principalement, on évite ainsi les petits sentiers boueux des jours passés. Bien après Saint Germain Laprade (668 m) un raccourci dans la campagne laisse apercevoir au loin la statue rouge de la Vierge au dessus du Puy. Nul doute possible. On approche, plus que deux bonnes heures pour fouler enfin les escaliers de la cathédrale. Le GR65 longe ensuite la N88, de l’autre côté du grillage, évitant ainsi les voitures nombreuses, mais pas le bruit ou la pollution. La ville limitrophe de Brives Charensac (608 m) est bien longue à traverser et le balisage s’y fait beaucoup plus discret à partir du pont de la Chartreuse. Il faut se diriger sous l’aqueduc du chemin de fer. De là, une espèce de piste cyclable longe un petit ruisseau, contourne le stade et arrive en vue de l’Intermarché situé sur l’autre rive.
Un peu plus loin, le chemin de digue est effondré sur une dizaine de mètres, mais le passage demeure ouvert. Inutile au randonneur affamé de quitter le balisage, pour aller se ravitailler à Intermarché. A deux pas de là, près du pont délimitant Brives et le Puy en Velay, voici un splendide Lidl qui vous accueille ! Il est presque midi. Je vais rapidement acheter trois bouteilles, afin de remplacer celles que j’utilise depuis le début de la rando. Il est probable que ce soit l’eau qui me cause des soucis gastriques, alors je préfère utiliser de nouvelles bouteilles. Je suis parti du gîte en grignotant du bout des lèvres un peu de fromage et resterai presque à jeun jusqu’au soir. Je bois ce que je peux, transvase le reste et donne un litre de coca restant à un sdf assis sur le muret d’en face. Il me dit avec renoncement et fatalisme que le temps est toujours variable par ici et qu’il fait toujours froid… Si Lidl ne convient pas au randonneur, il y a un Super U à un kilomètre de là, sur le parcours qui permet de passer à deux pas du rocher d’Aiguilhe. D’ici grimpette balisée jusqu’à la cathédrale Notre Dame du Puy que l’on est grandement heureux de voir, et d’atteindre après ces quinze premières journées de marche. Les marches justement de la cathédrale s’avancent douze par douze et sont plutôt difficiles à gravir avec le sac à dos mais qu’importe. Visite minutieuse de la cathédrale, point de départ officiel des pèlerins voulant entreprendre le GR65 jusqu’aux Pyrénées et Saint Jacques de Compostelle. Grise et sombre, je l’avais imaginé plus belle et plus vaste. Néanmoins, je suis extrêmement heureux d’y être arrivé. Beaucoup de tableaux et de statues sont recouverts, vendredi saint oblige. J’aurai volontiers mis un petit cierge devant la statue de Saint Jacques, mais lui aussi demeure irrémédiablement voilé. Dommage.
La femme de ménage passe l’aspirateur et cela résonne dans tout l’édifice religieux. Je souhaiterais rencontrer la sœur qui commercialise les écussons que je dessine pour mon association. Me dit de patienter, que la boutique va bientôt ouvrir. Je patiente, mesurant la somme d’efforts qu’il a fallut déployer pour arriver ici depuis Genève. Tout le monde est parti en procession et la boutique est exceptionnellement fermée toute la journée ! C’est bien ma chance. La gentille femme de ménage me dit que si c’est pour un coup de tampon, elle peut me le faire. Rapidement, sans que d’autres visiteurs ou pèlerins ne nous voient, elle me fait entrer dans la boutique. Là, elle me met dans les mains les deux tampons « officiels » de la cathédrale servant à tamponner les crédentials.
-         Je préfère que vous le fassiez vous-même, moi j’ai peur de les louper.
Me voici donc dans le saint des saints à tamponner moi même mon carnet ! Les tampons sont réussis mais le mythe s’effondre.
-         J’espère que les sœurs n’en sauront rien, sinon je risque de me faire disputer. Vous savez, je vous ai un peu envoyé promener tout à l’heure. Mais c’est parce que les touristes me demandent tout le temps la même chose l’été, alors à force. Mais j’en ai des remords et vais vite me confesser…
Mais non, les sœurs n’en sauront rien de cette petite entorse au règlement d’une gentille femme serviable !
Au moment de quitter la cathédrale du Puy, arrivent presque simultanément Otto (rencontré le deuxième jour), Willy toujours fringuant ainsi que les deux jeunes autrichiens qui en terminent ici. La sortie du Puy est un peu cafouilleuse, balisée à la va comme je te pousse. Quelques dizaines de minutes permettent de prendre de la distance et de grimper allégrement dans les collines. Une fois sur le « plateau » ce sont des kilomètres de platitude qui s’offrent au randonneur. Peu de dénivelé et beaucoup de vent fort qui à courts intervalles, fait chavirer le pas et perdre l’aisance de la marche. Vent froid, fort et dont le bruit lassant fini vite par fatiguer. Et plusieurs heures de ce petit jeu usent le randonneur. La description du topo guide fait mention d’un « chemin en corniche ». Rien de vertigineux, dangereux ou délicat là-dessous. Un sentier qui passe un peu au raz d’un mamelon herbeux, rien de plus. Pas de quoi fouetter un chat ni nécessiter une mention dans le guide. Bizarrement ici, en plein vent, une vipère de trente à quarante centimètres est étendue de tout son long sur le sentier. Doit pas avoir beaucoup plus chaud que moi celle-là.
« Ca serait bien si on pouvait commencer à arriver maintenant ! »
Je trouve en effet la fin du sentier jusqu’à Saint Christophe sur Dolaison un peu longue, quoique agréable, mais la fatigue aidant… Deux heures de marche depuis Le Puy. Sur la place près de l’église, des toilettes à la turque, avec un joli rouleau de PQ tout neuf. Sympa. La visite de l’église sera pour une autre fois, chacun ses priorités du moment. La petite route toujours plane mène à Tallode (928 m), entouré de champs et de vent. Je cherche une haie suffisamment haute et bien orientée pour protéger ma tente du vent durant la nuit. Stop au remembrement qui détruit la nature et les haies !!! Pas grand-chose de convenable à part ce champ juste avant d’arriver à Liac. Un vieux muret et quelques arbustes malingres devraient faire l’affaire. Je n’ai pas eu la place ni le courage d’emporter un anémomètre et je le regrette car je serai bien curieux de connaître la vitesse du vent qui glace tout ici. Le double toit encore mouillé du givre de l’autre matin est sec en un rien de temps !
La montre suspendue au « plafond » de la tente indique 10,9°C à 20h30 et un baromètre à 894 Hpa.
Qui va encore dormir avec la tenue complète du parfait explorateur des pôles ?!!!
 
Durée effective de marche : 5h20

 

 

 

 


Date de création : 16/06/2009 @ 17:01
Dernière modification : 16/06/2009 @ 17:01
Catégorie : COMPOSTELLE - GR65
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