Texte à méditer :  A quoi bon soulever des montagnes, quand il est si simple de passer par dessus ?   BORIS VIAN
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Le col de Chamoussière vu du refuge Agnel
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COMPOSTELLE - GR65 - JOUR 21
Jour 21 – 16 avril 2009 – chemin de Compostelle (+ 6 jours du Puy)  
 
De Saint Côme d’Olt à un champs vers les Fonteilles
 
Excellente nuit réparatrice passée au gîte de Saint Côme d’Olt tandis que la pluie s’est abattue avec violence durant la nuit. Au matin, sans doute trop pressé de partir, il me semble que j’oublie ma mini serviette de toilette pas plus grosse qu’un mouchoir de poche (24 x 32 cm). Le doute subsistera toute la journée et me hantera légèrement. Pas envie d’ouvrir le sac et de tout déballer maintenant : on verra ce soir ! Au pire, jusqu’à trouver une solution de remplacement, un bout de chèche fera l’affaire. Visite de l’église au clocher hélicoïdal et porte joliment sculptée. Pour la suite du GR 65, il faut d’abord longer le Lot que l’on franchit sur un vieux pont de pierre à la sortie du village. Je continuerai bien à marcher ainsi toute la journée, en suivant le cours tranquille du Lot couleur café, mais le balisage en a décidé autrement et nous attaquons un peu de dénivelé en sous-bois au sol détrempé. Le sentier au dénivelé chaotique fait passer dans une carrière puis le long d’un promontoire où la vue est panoramique sur Espalion et sa région. Vierge de Notre Dame de Vernus. Descente dans les buis et les genets sur sol pierreux et nous voici aux portes de l’église romane de Perse (353 m). Fontaine d’eau potable à l’intérieur du cimetière. Très belle église tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, qu’il serait vraiment impardonnable de louper. Cet édifice couleur de grès au portail superbement sculpté invite à une lente et minutieuse découverte et l’on se doit de flâner librement sans contrainte horaire. Observez, visitez, savourez !

Vous avez sous les yeux l’une des plus belles églises

du chemin de Compostelle, entre Genève et les Pyrénées

Quinze minutes plus tard, voici Espalion (336 m) et son vieux pont bercé par le cours tranquille du Lot. On remarquera avec curiosité une statue sortant de l’eau à l’arrivée sur la petite cité au cachet médiéval. Il s’agit d’une statue représentant un scaphandrier, car Espalion est le berceau du scaphandre autonome, inventé ici en 1864. Passage rapide à l’office du tourisme situé sur le balisage, pour un coup de tampon. Pour quitter Espalion, le sentier longe un temps le Lot, traverse des lotissements tranquilles et grâce à la route, arrive devant l’église Saint Pierre de Bessuéjouls (335 m). Eglise romane ayant la particularité d’abriter une chapelle aérienne, mini temple accessible grâce à un petit escalier étroit et discret. Tout cela se donne de faux airs d’Indiana Jones et de trésors enfouis ! Visite incontournable aussi. Sur la place du village, je retrouve les deux retraités forts sympathiques d’Alsace rencontrés hier au gîte de Saint Côme d’Olt. L’un d’eux pour me chambrer un peu avait dit :
-         Oui, Grenoble c’est dans les PréAlpes !
J’ai réagit du tac o tac ! Ils sont allé jusqu’à Compostelle il y a 10 ans par étapes et veulent y aller cette fois-ci d’une seule traite. Sont partis du Puy et portent de micro sacs de raid.
A la sortie du hameau de Bessuéjouls, le sentier prend très vite de l’altitude dans le coteau boisé et la vue se dégage alentours laissant apercevoir des collines verdoyantes et d’immenses nuages…. Venus très probablement arroser ces collines pour les rendre encore plus vertes ! un peu de route dans les près et une descente dans ce qui a tout l’air d’être le lit (ou une rigole découlement) d’un petit ruisseau permet de rejoindre l’église de Trédou. Fontaine sur le mur extérieur du cimetière. Eglise vide, déserte, pas grand-chose à voir, sans doute en travaux ? Pas d’un intérêt immédiat et transportant d’émotions non plus.
Une heure tout pile est alors nécessaire pour arriver à Estaing (320 m). Le bourg surplombé de son château semble joli, avec le Lot à ses pieds, malgré un ciel gris et triste d’automne. A l’arrivée sur le pont piétonnier, à côté de la petite chapelle cadenassée, des bancs et une fontaine. Là, je suis alpagué par un jeune allemand solitaire :
-         Sie sprechen deutsch ?
Il cherche un gîte d’étape bien précis et me montre l’adresse sur son « miam miam dodo » allemand. Je lui suggère en anglais d’aller s’informer à l’office du tourisme où certainement on l’aidera avec un plan. Il ne comprend pas. Tant pis mon gars, c’est ton karma ! Coup de tampon à la poste. L’église d’Estaing ne mérite pas forcément le détour. Intérieur plutôt triste, froid et des vitraux modernes plutôt moches. Ne figurera pas dans le classement des plus belles églises. Rétrospectivement, après avoir vu les vitraux de l’abbatiale de Conques, je me dis que ceux d’Estaing ne sont pas si vilains ! Juste à deux pas de l’église, un restaurant propose un repas spécial pèlerin à 10 euros. Il est 15h00, fermé bien sûr.
Une fois Estaing atteint sans trop de difficulté ni de fatigue, le but du jeu consiste à marcher le plus possible pour s’approcher de Golinhac. L’idée subséquente étant d’être à Conques demain soir si possible. Encore un peu loin, c’est pourquoi il faut avancer encore, ne pas se contenter des étapes de base que font les autres randonneurs. Golinhac est à seize kilomètres d’Estaing. Malgré toute ma bonne volonté je devrai me contenter ce soir d’un bivouac à mi chemin. A la sortie d’Estaing, sur plusieurs kilomètres, on emprunte une route goudronnée réservée aux piétons et qui longe le cours du Lot. Un coude se forme, on passe sur le pont du ruisseau de Luzane et de ce pont (n°48 du topo guide), on ne cesse de monter à travers la colline. Et ne croyez pas que lorsque vous rejoignez le goudron les difficultés sont derrière vous ! Ca continue encore et encore de monter, pour ne se stabiliser qu’à l’entrée des hameaux, vers Fonteilles. L’orage gronde dans le lointain, je commence à avoir ma dose pour la journée. 17h17, basta dans un champ, peu après un carrefour permettant enfin de se localiser avec précision sur la carte. Comme tous les soirs de bivouac, c’est assis sur mon sac à dos que j’enquille les parties de mât et prépare la tente. Je plie les arceaux machinalement quand survient un « crac ». le grand mât vient de se casser, celui qui s’arque boute au dessus de la porte et donne le maximum de hauteur. Sans m’énerver, j’improvise des mâts de substitution avec mes bâtons et termine de monter la tente réellement à la sagouin.
12°C à 20h30. Baro à 928 Hpa.
Ce serait vraiment bien si demain soir, on pouvait être à Conques. Depuis le Puy, c’est là le second point important dans la longue litanie des villes ou hameaux. Outre le fait d’avancer et d’y arriver, il y a aussi l’aspect architectural et patrimonial du lieu qui fait naître en moi l’envie grandissante. Après Conques ? Prochain objectif tangible : Moissac.   
 
Durée effective de marche : 6h22
 
 

Date de création : 27/06/2009 @ 11:47
Dernière modification : 27/06/2009 @ 11:49
Catégorie : COMPOSTELLE - GR65
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