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alpes607: Descente dans la vallée des Merveilles
Descente dans la vallée des Merveilles
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COMPOSTELLE - GR65 - JOUR 23
Jour 23 – 18 avril 2009 – chemin de Compostelle (+ 8 jours du Puy)  
 
De Conques à un champ après Livinhac le haut  
 
Bonne petite journée de marche au départ de Conques.
Mais avant de partir (il faudra bien te couvrir ?!!!), visite et découverte de l’abbatiale, du tympan le plus beau du chemin de Compostelle sur le GR65. Tympan représentant le jugement dernier. Tout cela est beau, car espéré et attendu, désiré avec force depuis le départ de Genève, vingt trois jours auparavant. Et les vitraux de Soulage me direz-vous ? Des vitraux où çà ? Pas vus ? Juste des rayures sur les vitres, rien d’autre. Je ne sais pas de combien il (l’artiste ?) a « soulagé » le contribuable mais cela relève de l’escroquerie pure. Peu de décorations dans l’abbatiale, mais une belle statue de Saint Jacques en bois. Je serai volontiers monté dans les tribunes pour me rapprocher de Dieu, mais elles sont interdites. Conques est un joli petit village à l’aspect médiéval avec ses ruelles pavées piétonnières, ses vieilles maisons à colombage. Sainte Foy fait la grâce matinée, car la visite du Trésor ne débute qu’à 9h30.
Visite rapide, car tout tient dans une unique petite salle oblongue. Vitrine de gauche très intéressante, vitrine de droite beaucoup moins. Au fond, dans l’axe central, en retrait dans une alcôve, la Majesté de Sainte Foy que je suis pour l’heure seul à contempler, tout à mon aise. Tout ce chemin parcouru depuis Genève pour venir te voir, tu sais ! Je suis heureux de savourer l’instant.
Une fois sorti, on pourrait se demander si le « vrai trésor » n’est pas le prix du billet d’entrée, rapporté au nombre de visiteurs ? 6,20 euros… Très heureux cependant d’avoir pu admirer la Majesté de Sainte Foy de Conques. En descendant les dernières ruelles de Conques, je suis salué par un chaleureux encouragement simple et sobre mais qui touche et remplit le cœur :
Bonjour pèlerin et bon chemin !  
Le brouillard englobe le vallon discret dans lequel est tapis l’abbatiale, ainsi que les collines environnantes. La fraîcheur du matin s’estompe dans le dénivelé qu’il faut avaler pour simplement gagner la chapelle Sainte Foy. Le sol est toujours boueux, cela va de soi ! Le parcours jusqu’au soir va être très vallonné, avec environ quatre bonnes collines à franchir, aussi bien sur des sentiers, dans les champs, sur des routes vicinales ou dans les bois. C’est là que l’on surprend un lapin de garenne qui fuit, sans trop d’empressement. Presque au départ de Conques, un panneau du GR indique Decazeville à 5 heures de marche. Cela me parait beaucoup. Et c’est effectivement un peu loin et assez fatiguant de devoir effacer les collines les unes après les autres. Presque aucun point d’eau sur l’itinéraire, si ce n’est chez l’habitant. Au hameau de Prayssac, je frappe à la porte de la dernière maison sur la droite. C’est l’heure du repas, j’entends des voix, un chien aboie à l’intérieur. Pas de souci, la porte va s’ouvrir et je vais pouvoir remplir ma gourde ! Les voix se taisent un instant et la maisonnée se remet à parler quelques secondes après comme si de rien n’était. Ni vu ni connu, on fait là un bras d’honneur au pèlerin assoiffé… 
Il faut compter environ deux heures pour arriver au hameau de Viviole, sur les hauteurs de Decazeville. Tables de pique-nique et robinet d’eau potable, sous les lignes électriques qui se croisent ici même. Mis à part le Puy en Velay, Decazeville est la première ville que l’on aperçoit bien longtemps avant d’y arriver. Longue enfilade d’habitations en fond de vallée. Sur les hauteurs, un panneau fait mention de la « méridienne verte ». La dernière fois que j’en ai vu un, j’étais dans les Pyrénées orientales, vers les hameaux de Py ou Mantet et je m’apprêtais à terminer la traversée intégrale des Pyrénées en 42 jours, sur le GR10. Où serai-je cette fois-ci au bout de 42 jours ? Un autre panneau mentionne l’accès direct à Livinhac le haut, sans passer par Decazeville. Douce tentation, mais étant rigoureux, je veux passer par Decazeville, histoire de voir si cela en vaut le coup… et si par hasard il n’y aurait pas un distributeur sur le parcours ! Bon, soyez rassuré, j’ai testé pour vous ! Si on n’a pas besoin d’aller à Decazeville, pour prendre un train, dormir en gîte ou faire des courses importantes, je pense raisonnablement qu’on peut éviter de le faire !
Rien d’intéressant sur le balisage, juste des alignements de maisons disparates et sans charme, dans des lotissements qui n’en finissent pas. Belle grimpette pour remonter sur le hameau de Saint Roch. Pause devant l’église que l’on peut se permettre de visiter. Le vieux curé qui habite au presbytère juste à côté m’indique le point d’eau, malencontreusement caché par des engins de chantiers. Sur la fontaine, à disposition, du savon, dentifrice, des peignes et des brosses à dents. Les portes de l’église ont ouvertes et un CD des « plus beaux morceaux du classique » offre une ambiance chaleureuse et apaisante. Bizarre église au plafond demi sphérique, en forme de coque de bateau retournée. On remarquera les coquilles ainsi que les inscriptions de Compostelle, sur deux poutres au plafond. Joli vitrail de la Vierge, d’aspect moderne et dont pourrait s’inspirer Soulage pour ses prochaines rayures de vitres ! Pour aller à Livinhac le haut, il faut descendre ! On aurait pu supposer le contraire. Vue panoramique sur la vallée du Lot, que l’on franchit avant de gagner le centre bourg de Livinhac le haut (200 m) où se trouvent réunies l’église et les principaux commerces. L’épicerie prend la carte bleue, çà tombe plutôt bien car il n’y a pas de distributeur et je suis à sec. J’achète un peu de ravitaillement pour les prochains jours, ainsi qu’une banane à manger tout de suite. Pique-nique face à l’église, qui constituera avec un peu d’avance le repas du soir et visite de l’édifice.
Repus, il me faut maintenant trouver un champ sympa pour passer la nuit. Il faut compter encore une demi heure pour quitter les dernières maisons et arriver en terre promise. Juste à la sortie du hameau « le thabor », voici un beau champ plat à l’herbe rase, face au soleil couchant. Je prends un peu de temps à monter la tente, mais grâce aux bouts de tuyau de Golinhac, j’arrive à limiter un peu la casse et à avoir une tente « presque normale ». Bien tendue, c’est le principal, mais encore moins haute qu’à l’ordinaire, c’est dire si la prise au vent diminue ! Le soleil disparaît lentement derrière la colline d’ouest. Les jours grandissent à vue d’œil, c’est agréable. Aujourd’hui, même s’il a fait assez beau, j’ai tout de même marché une grande partie de la journée avec la polaire, mois d’avril oblige. Demain dans l’idéal, s’il fait beau, il faudrait continuer d’avancer, dépasser Figeac sans forcément s’y arrêter et atteindre pourquoi pas les environs de la Cassagnole.
14°C sous la tente à 20h50. Altitude 350 m. Baro : 970 Hpa.         
 
Durée effective de marche : 6h52
 
 

Date de création : 28/06/2009 @ 09:14
Dernière modification : 28/06/2009 @ 09:14
Catégorie : COMPOSTELLE - GR65
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