Jour 3 - 10 octobre 2009 - P’tit train du Nord - Route verte #2 - Laurentides - Québec

Du km 156 au km 120 (abri).

Je me réjouis de m’être arrêté dans cet abri surélevé, au plancher de bois près de ce lac, car il a plu toute la nuit jusqu’au matin. Qu’il est doux d’entendre la pluie crépiter sur le toit en métal et d’être sous la tente, sans la moindre infiltration. Au matin, la tente est sèche et je pars sous un ciel gris couvert qui ira en s’améliorant tout au long de la journée. Il reste sans surprise onze kilomètres pour atteindre Nominingue. Je quitte le lac où le castor faisait de grands « ploufs » tout au long de la nuit et pars par 4°C et vent frais. On dirait qu’il manque la borne « km 154 », à moins que je ne sois déjà trop fatigué pour l’avoir remarquée ? Le sentier linéaire n’offre pas beaucoup de panorama si ce n’est sur les longues lignes droites qu’il décrit. Les premières maisons à plus de trois kilomètres annoncent l’arrivée « imminente » à Nominingue. A l’entrée vers l’ancienne gare reconvertie, un panonceau jaune indique de bien faire attention aux ours noirs...

La gare, centre d’information et d’exposition est fermée. Mais les toilettes abondamment chauffées demeurent fonctionnelles. Pour un peu j’y ferai une petite sieste tant la température est confortable et la propreté indéniable ! L’eau potable a un méchant goût par contre. Pour sortir un peu de la banalité, la piste cyclable semble vouloir longer le lac. Déception, après avoir longé le golf de Nominingue, le lac n’est visible que depuis le pont, ensuite juste caché derrière le rideau d’arbres et de maisons traditionnelles. On aurait aimé le longer depuis la rive... Dommage.
Marchand, km 134. Abri et grand carrefour routier avec la route 117. Une poignée de maisons, pas d’animation, personne. Deux cents mètres après, j’aperçois un chevreuil qui pointe le bout de son nez... puis de sa queue en faisant volte face en deux enjambées gracieuses dans le couvert du bois. Six kilomètres en tout pour arriver à l’entrée de l’Annonciation, sur la piste qui longe à quelques mètres seulement la route. L’Annonciation et son gros hôpital où je suis passé il y a peu en voiture !

Direction la gare qui tient lieu d’information touristique. Le gentil monsieur qui tient boutique me permet de consulter internet gratuitement. Il me donne également des cartes touristiques de la région, en m’indiquant quelques sommets intéressants bénéficiant d’une vue panoramique. Je ne promets pas de m’y rendre mais reçois avec sympathie l’accueil de cet homme enthousiaste et chaleureux. Il me met en garde contre la présence d’ours dans la région. Précise que l’été n’a pas été prolifique en baies et que les ours affamés s’aventurent plus près des hommes cette année. Il m’indique aussi le prochain abri à cinq kilomètres. En fait, il est à plus de huit kilomètres, de ces kilomètres qui n’en finissent pas de durer, de se rallonger. Le long de la rivière grondante et bloqué de l’autre côté par la route à bonne circulation, voici le lieu de bivouac où je serai « protégé » du froid. A la gare de l'Annonciation, le type m’a annoncé 1°C pour cette nuit. Ce soir, première nuit passée avec le pantalon polaire.

Les températures baissent considérablement en quelques jours. Le beau temps est encore là. 9°C sous la tente à la verticale du duvet. Les doigts commencent à être engourdis avec le froid et la rédaction des moments forts de la journée vite liquidée.

36 km parcourus.       
 
Objectif de demain : s’approcher de Mont Tremblant ?

Altitude : 245 m. Baro : 983 Hpa.

Bonne nuit les petits : couché à 19h45 !